Fortes interrogations sur la qualité de l'eau  ...

Samedi 3 décembre, un article est paru dans l'Echo Républicain concernant des interrogations sur la qualité de l'eau et particulièrement, sur celle produite par la fameuse "Poivrette" ... (joint ci-dessous)

 

Sylvie Marin, en tant que professionnelle de santé mais également adjointe au maire de Bailleau-Armenonville s'interroge sur la qualité et surtout les polluants systématiquement retrouvés sur les prélèvements de la Poivrette et leurs conséquences sur la santé .... Métazachlore, bentazone et diméfuron ne se retrouvent QUE dans les prélèvements de la Poivrette...  Entre 2009 et 2013, ces taux dépassaient les limites réglementaires ... pourtant, l'eau de la Poivrette était toujours pompée pour ensuite arriver à nos robinets ...

Une fois diluée dans l'eau du réservoir de Montgrand, qui alimente toutes les communes à hauteur de 10%  à l'exception de Gallardon et Champseru qui, elles, sont alimentées à 100% par Montgrand, cette eau devient "aux normes" ...

 

 Quelles sont les conséquences pour la santé ?...

"L'avis de l'unité santé environnement de la délégation d'Eure et Loir de l'Agence Régionale de la Santé (ARS) reste mitigé" .

On est loin d'un démenti formel nous affirmant que nous n'avons rien à craindre ...

"Les effets sur le long terme sont difficiles à cerner... peuvent avoir des effets néfastes sur la santé ... développement de certaines maladies types cancers , perturbations endocriniennes ..."

Bref, pas tout à fait anodin ...

 

 

Malgré ces interrogations et risques potentiels, Monsieur Lefebvre, Président du syndicat de distribution d'eau sur le secteur de Bleury-Montlouet, (concerné par les eaux de la Poivrette à hauteur de 0,24%* ) , estime que les normes étant respectées, la Poivrette restera telle quelle, et continuera à déverser quotidiennement dans le réservoir de Montgrand toutes ses substances inodores et incolores... 

 

* Sur Bleury-Montlouet, l'eau de Montgrand complète à hauteur de 10%  la production d'eau consommée par ses riverains  ...  

 

 

Si Madame Marin s'inquiète, elle le fait par rapport à la qualité de l'eau sur l'ensemble de l'interconnexion, mais également par rapport au devenir du château d'eau de Bailleau-Armenonville ...

Si la déviation de Gallardon, avec l'option "Centre" choisie par le CD, venait à passer au pied du château d'eau de Bailleau qui fournit 90% de l'eau aux Baillarmois... il est tout à fait cohérent d'envisager une pollution de ce captage liée aux travaux et au trafic et qu'elle mette également en péril celui du Buttra en aval du tracé "Centre"...

Pourquoi vouloir protéger coûte que coûte le captage de la Poivrette ? Pourquoi tant d'acharnement à minimiser les risques liés à l'exploitation de cette source ?

 

Il serait surement très intéressant d'avoir l'avis de ceux qui n'ont d'autre choix que de consommer quotidiennement et exclusivement l'eau en provenance de Montgrand à savoir les habitants de Gallardon et Champseru ...

Pourquoi ne pas aller demander l'avis à ces 2 municipalités qui gèrent elles-mêmes la distribution de cette eau à leurs riverains ?...

 

Il est clair que Monsieur Lefebvre en tant que président du petit syndicat de distribution de l'eau de Bleury-Montlouet protège la Poivrette, source de surface qui ne peut filtrer les substances ...

  

Mais pourquoi veut-on absolument garder cette source ?... Quel est l'intérêt de la garder pour notre alimentation ?....

Si, en plus de ses substances telles que diméfuron, métazachlore, bentazone (que l'on ne retrouve que dans ses analyses encore actuellement...) , elle n'est pas utilisée plus d'une heure par jour à cause de son coût (dixit le président du syndicat de distribution de Bleury-Montlouet) (19 mai 2015) ... surtout lorsque l'on sait que le futur Montflube va pouvoir remplacer ce captage frelaté ...  

 

Alors, au nom du principe de précaution, ne faudrait-il pas se mobiliser afin d'inciter les autorités sanitaires à fermer définitivement la Poivrette ?

Article de l'écho :

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